Le Télégramme de Brest – Après l’explosion de l’usine AZF, les spécialistes n’ont pas arrêté de dire : ça ne devait pas exploser. Il faut être capable de travailler rationnellement sur ce qui peut être aberrant.
Un jour, l’un des grands patrons que j’ai eu le privilège de servir, marin, polytechnicien et ingénieur du génie maritime, a ouvert le comité de direction en nous interpellant de la façon suivante : « Messieurs, nous savons toujours pourquoi nous échouons, nous ne savons jamais pourquoi nous réussissons ! Je souhaiterais que vous mettiez ce point à l’ordre du jour avec vos équipes. Quelles sont les clés de la réussite ? »
Chaque fois que nous avons une alerte épidémiologique (H5N1, SRAS, Ebola…) nous retrouvons quasiment les mêmes pathologies collectives dans le pilotage de ce type de crise.
Tout débute dès les premières alertes…
La maîtrise des risques constitue un champ de responsabilité essentiel pour les grandes écoles et l’université devant penser et développer de nouvelles approches pédagogiques.
Les crises ne sont plus des phénomènes rares que seule l’élite des entreprises ou des institutions devrait gérer, avec pour objectif de « retrouver l’état normal antérieur ».